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Erthia

Et moi ?

Tendre voix
De ce roi
Doux émoi
Et moi?

Ne suis-je donc pas digne
De recevoir tes éloges
Ne vois-tu pas les signes
De cet espoir qui me ronge ?

Toi

Tes yeux de glace m’emprisonnent dans une cage givrée,
Et tes sourires ne peuvent que m’attirer,
Tu es ma planète, mon obsession, mon ange adoré,
Et tu illumines toutes mes pensées.

Quelques larmes sur un piano

Quelques larmes sur un piano
Tristesse amère au goût souffrance
Et dans son torse, en mille morceaux
Son cœur brûle, douleur intense.

Meurs, meurs, échappe à cette douleur
Qui sans répit, et jour et nuit
Torture ta chair à toute heure
Car sans bonheur, que vaut la vie ?

Rien, rien ne peut te sauver
Et l’espoir ne peut que te tuer
À quoi cela sert, vivre pour pleurer ?
Pars, pars, tu ne feras que plus te blesser.

Et sans regret sur le piano
Ses mains finissent la mélodie,
Et sans une parole, sans un mot
Il ferme les yeux et s’assoupit.

Toi

Concert de beauté
Âme de mes yeux
Maître de mes pensées
Idylle doucereux
Lumière de mon cœur
Limpide douceur
Être merveilleux.

Toi.

Toute la journée
Je me saoule de ton image
Je n’ose pas te parler
Tu es tel un beau mirage.

Tes sourires me font frémir
Tu remplis toutes mes pensées
Discrètement je t’admire
Et tu ne me vois jamais.

Est-ce que l’amour se pointe enfin ?
Ca je n’en sais rien
Mais tout ce que je sais
C’est que tu me plais.

Sans respirer

Sans respirer,
Je la vois me torturer,
Élargir sans cesse mes plaies,
Et ne jamais me parler.

Sans respirer,
Je la regard’ me tuer,
Sans un bruit, sans un hoquet,
Je ne veux mêm’ plus exister.

Sans respirer,
Je laiss’ la vie défiler,
Moi immobile à ses pieds,
Les bras et les jambes liés.

Puis sans respirer,
Je laiss’ la mort m’emporter,
Pour ensuit’ me ramener,
Souffre-douleur à jamais.

Un rayon de lumière

Un rayon de lumière
Caresse ma joue
S’étend sur mes paupières
Et descend jusqu’au cou

Un rayon de lumière
Caresse ma joue
Réchauffe mon être
Me ravie beaucoup

Un rayon de lumière
Immatérielle beauté
Ne touche plus la Terre
Où ma joue est placée

Car les nuages sont arrivés
Et me prive cruellement
De cette inégalable beauté
De ce doux contentement.

Signé : l’élémenteresse de la lumière

La vie

La vie est si futile,
Les questions ne cessent pas,
Tout à l’air si simple et ça me désespère
De trouver que tout est compliqué.

Les sentiments nous font voler par delà les frontières,
Ils nous déstabilisent et nous changent,
On a envie de les ressentir à jamais,
Et les exprimer font envoler nos doutes.

Et si on y réfléchit bien,
Tout est si beau, tout est si bon,
La vie a un goût de friandise
Qui font doucement sur la langue.

Éphémère...

Arracher les pages d’un journal
Pour en faire les ailes d’un oiseau
Souffler dessus pour qu’elles volent
Et les voir partir.
Puis pleurer, pleurer parce qu’elles ne sont plus là
Ne pas avoir le courage d’en faire d’autres
Et les voir s’échouer sur la mer
Être englouties par les vagues

Un rêve qui se brise
Comme une larme qui meurt
Une beauté éphémère
Prise sur le vif
Un baiser volé
Un baiser d’adieu
Toute une vie résumée dans un geste
Dans une caresse
Dans le murmure d’une plume
Dans le silence
Tous les silences
Qu’ils soient d’or, d’argent ou de plomb

Saisir l’idée à son envol,
Pour la coller sur le papier
Ne pas la laisser mûrir
Saisir la beauté du premier instant
Ne même pas réfléchir si c’est bien
Et parler, parler,
Sentir les mots sur sa langue
Ne pas attendre qu’ils restent et continuer
Jusqu’à plus de souffle,
Plus d’encre, plus d’envie
Jusqu’à ce que les mots deviennent fades et nous dégoutent
Et que l’on ait plus la force de continuer.

Fatigue contre poésie

La fatigue est là.
Vague qui part et revient.
Je lutte contre elle,
Elle gagne du terrain.

Je suis emportée.
Paupières lourdes.
Mon corps crie sommeil,
Mais mon esprit s’en garde.

Lit tout doux
Où je veux me blottir.
Mais la poésie vicieuse
Fait tracer sur le papier
Des mots de feu qui m’enchaînent
À la réalité éveillée.

Laissez-moi me reposer
Après cette longue journée.

Et me voilà prête
Mais la poésie arrête
Ce sommeil réparateur,
Cette douce candeur.

Des lettres...

Des lettres
Des mots
Un sens ?

PLUIE

Poésie qui tombe lentement,
Lentement ou fortement,
Unifiée dans les flaques,
Image pure,
Eau du ciel.

Lever de soleil

Un jour se lève
Une nuit se fane
Le ciel commence
À s’embraser.

Écriture

Grattement de plume
Monde de l’écriture
Infini.

Poète

La plume qui glisse
Les idées qui défilent
Les humeurs qui changent
Poète.

Dors

Esprit vagabonde,
Et ne t’occupe de rien,
Plonge lentement
Dans la brume du sommeil.

Esprit endors-toi,
Dors en aveugle,
Oublie un instant
La violence du dehors.

Esprit profite-en
Car le matin arrive
Et tu devras affronter,
Plein d’espoir,
La violence du dehors.

Points faibles/points forts

Tes points faibles
C’est tout ce qui te rend faible
Te fait devenir frêle
Te rend mou.

Tes points forts
C’est tout ce qui te rend fort
T’affranchit de l’effort
Te rend fou.

Je n’ai pas peur de la vérité...

Je n’ai pas peur de la vérité.
C’est pourquoi, les évidences, je me les crache à la figure
Et me détruit avec.

Impuissance

Se vider,
Chercher la gloire en vain,
Ne plus savoir quoi faire de sa vie,
Ne plus avoir le courage de rien,
Avoir envie de mourir, juste pour pleurer.

On veut tout changer,
Mais on est complètement impuissant
Devant les évidences qui nous frappent,
Qui nous guettent puis nous tuent.

À quoi ça sert de vivre ?

À quoi ça sert de vivre
Si c’est pour bosser toute sa vie comme des chiens
Et puis mourir.