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Erthia

Après-midi au bord de l’eau

Mer, mer,
Soigne mes maux et mes problèmes,
Soulag’ ma tête qui, trop pleine,
M’agace et m’énerv’ pour des miettes.
Houle qui lèche les rochers,
Soleil trop fort, chaleur printanière,
Ce bruit d’eau contre les rochers
Est un’ musique qui me plaît.
Et ton image enfin se détache,
Tu es présent, mais moi calme,
Et l’oreill’ bercée j’aimerais
Ne plus penser à toi, mais tu es là.

Je ne veux pas que l’on se quitte

Usur’, déchirur’ puis fracture,
Briser ses chaîn’ pour s’envoler,
Pas de regrets, faut avancer,
Mais on n’doit pas tout oublier,
Et mêm’ si tout s’éloign’ si vite
Et que les souv’nirs se diluent,
Je ne veux pas que l’on se quitte.

Musique

Quand tout n’est que musique et émotions,
Sourires, larmes et frissons,
Quand les mots transpercent nos cœurs,
Cerveaux en off, morceaux d’bonheur,
Plus b’soin d’partir pour voyager,
La musiqu’ suffit pour rêver.

Ils crient

Ils crient les chiens, les chats, la ville, tout ce petit monde,
Tout est plein de violence cachée,
Et les pleurs et les larmes savent se faire discrets,
Et les cris de douleur se taire quand il faudrait les hurler.

Sans titre [L’Exclue]

Brûle et gronde au fond de moi
Ce feu sans flamme qui me dévore,
D’ange tu es devenu démon
Et dans ta beauté tu me blesses.

Lumière

Il y a des millions de raisons de pleurer, et des millions de raisons de rire,
Regarde ces gens, tout autour, qui brillent,
Ils vivent, paisibles et heureux, dansant dans la lumière.

Il y a des souvenirs qui éclairent mon âme,
Ils pulsent et tournoient tel un ballet de flammes,
Et me poussent en avant, radieuse et pleine de lumière.

Des dizaines de souvenirs te feraient pleurer, et des dizaines te feraient sourire,
Laisse ces derniers éclairer ton présent, ton avenir,
Et faire vibrer en toi encore plus de lumière.

Croque la vie à pleine dents, prend-la à bras le corps,
Apprécie-la entièrement, passionnément, serein et fort,
Paisible et heureux, brille et flamboie de cette belle lumière.

Un temps révolu

Je me souviens d’un jeudi soir,
Un soir gravé dans ma mémoire,
Nous étions seuls, dans notre bulle, à l’abri,
Paisibles, heureux, à l’envie,
J’étais si peu soucieuse des soucis,
Je les avais oubliés, l’espace d’une soirée.

Mais depuis,
Notre lien s’est entaché, complexifié,
Je ne me sens plus libre, on doit tenir nos rôles,
Ne pas se trahir, tenir l’image que l’on donne,
Plus de sincérité, un jeu de faux-semblants,
Un jeu de séduction, d’amour, de tentation,
Un jeu dangereux, faut jouer la prudence,
Ne pas me rapprocher, ne pas céder,
Ne pas montrer que j’ai compris, jouer mon rôle à tout prix.

Le monde ne tourne pas rond

Le monde ne tourne pas rond,
Les secondes s’enflamment, les minutes se pâment,
Les heures s’entrechoquent, les jours s’entrecroquent,
Les mois se distendent, les années se détendent,
Toute ma vie me pousse,
Me presse, me compresse,
Mon passé me hurle dans les oreilles,
Mon futur me nargue,
Il tourne et change indéfiniment,
Mon présent file comme un éclair,
En brûlant tout sur son passage.

Histoire d’amitié qui a tourné court

C’était le début d’une histoire d’amour,
Histoire d’amitié qui a tourné court,
On aurait pu se comprendre, on aurait pu s’apprendre,
Mais le temps m’a rattrapée, le temps nous a séparés.

Tu es loin,
Tu es flou,
Tu n’es plus,
Et si ça s’était passé autrement,
Que serais-je maintenant ?
J’ai parié mon cœur, j’ai jeté les dés,
Mais tu m’as ignorée, et je m’en suis allée.
J’ai parié mon cœur, j’ai jeté les dés,
Encore et encore, dans le désir et les pleurs,
Pleine d’espoir, sans abandonner,
Mais le temps m’a rattrapée, et je m’en suis allée.
J’ai tourné la page, dans la douleur,
Mes mains tétanisée s’y refusaient, mon cœur,
Encore plein de toi, rêvait encore,
J’ai tant de fois essayé, échoué.
Et le vent du renouveau est passé,
M’a caressée, glissé,
A séché mes larmes, et avec regret,
Mes mains apaisées ont pu la tourner.
Tu es loin,
Tu es flou,
Tu n’est plus,
Ai-je des regrets ?
Je les ai effacés.

Vivants

Mais que font tous ces gens
Qui se bercent d’illusions,
Qui pressés et pressants
S’enfoncent vers le couchant ?
Ils avalent la vie,
Goulument, voraces,
Égrenant les journées
À un rythme effréné.
Ils veulent le bon, le pire,
Les pleurs et les rires,
L’amour et la peine,
Les coups et les "je t’aime";
Ils veulent tout connaître,
Tout dominer, maîtriser,
Ils s’acharnent à désirer,
À haïr et aimer;
Ils vivent tout entiers,
Vibrant de tout leur être.

Prisonnière

Je brûle sans bruit dans une cheminée sans feu,
Brûlent mes ailes et me brûle ma peine,
Je me jette encore sur les barreaux de fer
À m’en meurtrir la peau, et me brûlent mes bleus.

Et la rage grandit, et la rage gronde,
Telle une hyène en colère j’essaye, et j’essaye,
Essaye de m’échapper, tout en me contraignant,
Telle une suppliciée qui tire sur ses chaînes.

Et mes cris muets, personne ne les entend,
Personne ne le voit, mon sang frais couler,
Et toutes ces blessures, cachées de vos yeux,
Ni toute cette peine, logée dans mes cernes,
Ni ma bouche affaissée, mes silences solitaires,
Personne ne me voit éprouvée toute entière.

Et mon cœur, indifférent et cruel,
S’amuse, bat puis arrête,
Il m’attire, m’indiffère, me dégoute,
Puis me tente,
Oscillateur fou qui me rend folle,
Qui me force à rêver, puis à regretter.

Perdre...

Perdre la foi,
Perdre la raison,
Brûler ses ailes et mourir,
Vouloir en finir et fuir.
Noir charbon,
Noir goudron,
Pensées lourdes qui me plombent,
Et je tombe, tombe...
Je me reprends,
Relève la tête sans conviction,
Avancer ou mourir, tenter de tenir bon.

Grimpe...

Grimpe dans le ciel,
Miel, miel et soleil,
Brûle et brille sans un bruit,
Siffle, siffle à l’envie,
Se mue et secoue, change de peau,
Gratte et brûle et pique encore,
Siffle, siffle sans un son,
Et dans la nuit soûl il s’endort.

Sans vie

On a effacé le tableau,
Changé mes repères avec des planches,
Dépersonnalisé ma chambre,
Pompé d’elle toute trace de vie,
Je dors dans un cercueil.

Musique

La musique c’est ce qui nous fait danser
La musique c’est ce qui nous fait chanter
La musique c’est ce qui nous fait vibrer
La musique c’est ce qui nous fait rêver

Écoute la musique qui bat dans ton cœur
Écoute-là, tout autour, qui résonne
Écoute-là pulser encore et en cœur
Et s’emparer de nos âmes et de nos corps.

Prison

Le monde est triste,
Froid et cruel il semble m’enfermer,
Et le ciel lourd semble m’emprisonner,
Quelques éclaircies restent, espoirs du lendemain,
Faux espoirs vains,
Rien ne me dit de quoi sera fait demain,
Mais ce sera encore prison,
Désillusions,
Désirs à n’en plus finir,
Car je n’ai pas la force de fuir.

Ombres

Une ombre grandit doucement, s’étend sur le béton, conquiert son territoire, enveloppe le monde, avale les couleurs.
Une ombre oscille sur l’ombre, aux contours familiers, suivant mes mouvements, m’hypnotise doucement.
Elle se fond dans l’ombre, se fait avaler par plus grande, ses contours s’atténuent, finissent par disparaître,
Il n’y a alors plus que du noir et des bruits.

La seule chose...

La seule chose que tu ressens
C’est la lourdeur de ton tourment,
Celui qui te hante trop souvent
Et qui t’enfonce doucement.

Tu es contrainte, sans le vouloir,
Les yeux bandés, comme dans le noir,
Ils peuvent à peine l’apercevoir,
Pour eux, tu es tel un miroir.

À ton malheur, chacun est sourd,
Car aucun appel au secours,
Et un peu plus chaque jour,
Le mal vicieux poursuit son cours.

Coup de blues

J’ai trop besoin de réconfort
Couleurs chocolat et câlin,
Plonger dans son humour taquin
Sans aucune gène ni remords.

Cependant mon rêve est bancal,
Car son amour me rend distante,
Et à des moments trop collante,
Est-ce que rêver peut faire du mal ?

Bonheur

Vole plus haut dans le ciel,
Vole par delà la stratosphère,
Vole à en frôler la lumière.

Frappé par mille éclats de miel
Dans un sursaut tu redescends,
Trop ébloui, incandescent,
Tes yeux écorchés, épurés,
Par cette nue, et crue beauté.

On court pour avoir le bonheur,
S’élevant, avide, sans peur,
Les yeux remplis que de beauté,
Ne voyant pas les mille dangers.
Pourtant ils guettent, tapis en bas,
Attendant, patients, sans voix.
Pourquoi seraient-ils pressés ?
Ils savent ce que l’on préfère ignorer.
Oui, ils savent que quoi que l’on puisse faire,
Le bonheur est éphémère.