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Erthia

Indécision

Je n’peux rien comparer,
Je n’peux pas contrôler,
Qu’est-c’ que l’amour, et qu’est-c’ qu’aimer ?
Pourquoi devrais-j’ continuer ?
Se lient les étoiles et les flammes,
Se lient la tempête et la glace,
Dans mon cœur plus rien n’a de sens,
Et dans une lutte acharnée
Ta tendress’ se heurte à un mur.

D’autres univers

Laissez-moi plonger dans d’autres univers,
M’enfuir de celui-ci, où je me noie et me perds,
Vos cartes et vos chemins ne me mènent nulle part,
Et ce mond’ me semble être un immens’ traquenard.

Choses brisées

En ce jour vide de lumière
Brill’ des aiguill’, des bris de verre,
Les choses brisées se cassent encore,
Et dans leurs dos rican’ la mort.

Maudite

Je me tap’ contre les parois,
Je hurl’, mais personn’ ne me voit,
Et j’agonise sous tes yeux,
Je le déguis’, tu sembles heureux.

Je veux être heureuse avec toi,
Dis, pourquoi je n’y arriv’ pas,
Mon rêv’ se mue en une prison,
Tu ne vois rien, mais nous mourrons.

L’amour s’est incarné en moi,
Un amour de pleurs, gris et froid,
Je suis maudit’, alors fuis-moi,
Tu ne peux trouver pir’ que moi.

Respirer

Je veux m’enfuir de ce mirage
Dans lequel on se noie tous deux,
Just’ remonter à la surface
Pour pouvoir respirer un peu.
J’aimerais tell’ment me débattre
Mais les filets sont trop serrés,
Je n’ai plus la forc’ de me battre,
Je me sens lent’ment étouffer.

Je n’en peux plus de me tromper,
De tomber, puis me relever,
Mon âme entière est pleine de bleus,
Et je rest’ passiv’ sous les coups.

Je suis trop faibl’ pour te blesser,
Et je préfèr’ tout encaisser.

Rêve d’amour

Laissez-moi découvrir l’amour,
Un amour tendre et merveilleux,
Qui nous rendent accros et heureux,
Aimé, aimant, heureux à deux.

Je ne veux plus d’amour amer
Qui nous brise en mill’ bris de verre,
Quand élancé vers la lumière,
On se brûle à ce beau soleil.

Plus de ces flammes destructrices
Qui dans la poitrine assassinent,
Plus de ces jours noirs qui défilent
À espérer de l’impossible.

L’écouter

Bien qu’il s’adressait à tous, j’avais l’impression d’être la seule à l’écouter. Comme si le silence des autres avait créé une bulle, nous isolant, lui et moi. Et dans ce silence résonnait sa voix, s’exprimaient ses mots, ses gestes et ses expressions, dans lesquels je me noyais. J’étais si proche que je ne voyais que lui, si proche que je ne regardais que lui, me baignant dans le prétexte de l’écoute pour ne pas le quitter des yeux. J’aurais voulu que cet instant dure une éternité...

Musique

Je suis tombée dans un piège. Malgré mes convictions, je baigne dans une mer de soleil. Seul la musique existe; et je suis noyée dans les sons, dans ce rythme lent qui berce mon esprit. Le temps s’est arrêté, voix aérienne qui m’enveloppe. Qu’importe le futur, le présent est tout; et plongée dans cette transe, plus rien n’a d’importance. Le même morceau en boucle m’entraîne dans son univers, dans ce bout d’irréel qui m’emprisonne et me tient. Je nage en plein dans un océan aux couleurs musicales.
Perdue dans les filets sonores, le titre s’achève; j’émerge.
Et dans ce monde trop réel je sens mon cœur qui danse encore.

Rêves

Laissez-moi...

Toucher les étoiles,
Me fondre dans la mer,
Frôler le soleil,
Planer dans les airs,
Boire la voie lacté,
Goûter la terre entière,
Puis avaler l’univers.

Laissez-moi vivre tous ces rêves...

Our friendship

And some flames dance above the sky,
And his eyes shine as I go,
Time is running so fast and I’m afraid,
Afraid of smashing into the future.

Memories are my only friends as I go,
And I don’t want to leave and forget them,
But each second that pass takes me away,
And mind is not big enough to hold everything.

Details and whole moments are slipping away, pace by pace,
Condemning me to leave the past and taste the future,
Even if I’m tempt to make false pieces,
To repair memories and drown me in them.

Et coule l’encre des poèmes

Plus rien n’a de sens,
Sens dessus-dessous,
Dansent les dates du passé,
Danse le temps car il s’en fou.

Il dans’ sur nos vies singulières,
Vies singulièr’ faites à la chaîne,
Machines à vies pour que le temps
Jamais n’engloutiss’ notre espèc’.

Machines à vies et à bonheur,
Le bonheur qui soutient la vie,
Machines à vies et à souffrances,
Souffranc’ qui assassin’ la vie.

Et dans ces yeux des larm’ de joie,
Des larm’ de poussières et d’oignons,
Dans ces yeux des larmes de peine
Et coule l’encre des poèmes.

Cette ombre danse dans mon esprit

Cette ombre dans’ dans mon esprit,
Reclus’ dans un coin de mon âme,
Condamnée un jour à l’oubli,
Elle dans’ tant que dure sa flamme.

Seule et délaissée, elle agonise,
Sa nuit est éternelle, une nuit froide et grise,
Je tent’ de la réchauffer, mais sa présenc’ me blesse,
Telle la glace en hiver et le fer né du feu.

Je devrais m’en aller et lui fair’ mes adieux
Ou alors l’ignorer pour que tout cela cesse,
Je devrais la jeter quand ell’ toque à ma porte
Et partir en la laissant pour morte.

Et cette ombre danse dans ma vie,
Dans mon passé ell’ m’a brisée,
Et quoi qu’il se passe, l’oubli,
Jamais ne pourra l’effacer.

Deux étoiles meurent et tout est gris

Deux étoil’ meurent et tout est gris
Et le ciel s’éteint dans un cri,
Le bonheur revenu ici-bas
Ne durera pas.

Deux étoil’ meurent et tout est gris,
Bien que d’autres incendient le ciel,
Bien que l’amour incendie ma vie,
Bien que l’on s’aime dans mes rêves.

Des étoil’ incendient le ciel
Un ciel d’un gris à l’agonie,
Des étoil’ consument mon cœur,
Tout me brûl’ dans cet’ froide nuit.

Dans le silence

Dans le silence
Mon cœur m’élance,
Ma vie reste suspendue, indéfiniment,
Sur ton fil.

Les murs de mon cœur

Je voudrais écrir’ sur les murs de mon cœur
Des mots qui font peur,
Des mots acides, des mots de douleurs,
Tout ce qui à l’intérieur me brûle.

Je voudrais écrir’ sur les murs de mon cœur,
Et graver au couteau tous ces pleurs,
Les graver et sentir la destruction à l’œuvre
Pour tenter d’occulter ce qui en moi se meure.

Et brûler tous ces murs,
Et brûler la noirceur,
Et brûler et purifier cette âme et ce cœur,
Et brûler cette bêt’ désespérée qui hurle,
Brûler cet amour jusqu’à la dernière miette.

Brisée

Je me sens brisée,
Et des morceaux de moi flottent, sur l’eau trouble de mon âme,
Je ne suis qu’éclatement, multitude pulvérisée et sans vie,
Je n’avance plus que par contrainte, portée par un lent courant paresseux,
Car des morceaux ne peuvent nager pour avancer plus vite.

Sans titre [L’Exclue]

Ses sourires inondent mon corps de lumière,
D’une lumière douce et pure, claire,
Elle m’éveille, m’émerveille,
Je m’en nourris puis brille,
Je veux me fondre en elle,
La cueillir dans tes bras,
Sur ta bouche, tout près de toi.

Un sentiment violent

Il crie, crie, crie à l’intérieur de moi,
Il brûl’ de te retrouver,
Il t’appell’, t’appell’, t’appelle en silence,
T’appell’ hors de ta vue,
Il hurle.

Et il ne sait pas attendre,
Il me mord loin de toi,
Il remue dans mes entrailles
Et me crie d’aller te revoir.

Il se fich’ de tout’ les raisons,
Il n’est que désir et irraison,
Il se fich’ de ce qui pourrait se passer,
Il est juste fou à lier.

Il serait prêt à tout te dire,
Il serait prêt à te mentir,
Il serait prêt à te blesser
Pour me faire encor’ remarquer.

Mais une autre part de moi-même
Arriv’, l’entoure et s’y mélange,
Un autre amour vient l’apaiser,
Un amour de toléranc’, tendresse et respect.

Te retrouver

J’ai envie de tout foutre en l’air pour te retrouver,
Just’ pour une heur’ de bonheur, même si c’est qu’à parler,
Tout ce temps qui nous sépar’ ne fait que m’irriter,
Et le désir de te voir ne cess’ de me hanter.

J’ai envie de tout foutre en l’air pour te retrouver,
Just’ pour revoir tes yeux verts, brillants à la lumière,
Plonger dans ton univers à travers tes pensées,
Et me perdre dans ton mond’ pour me sentir entière.

J’ai envie de tout foutre en l’air pour te retrouver,
D’accélérer le temps pour que le manqu’ ne dur’ plus,
De ne plus vivre entièrement jusqu’à te voir en vrai,
Qu’import’ les conséquenc’, mêm’ si cett’ folie me tue.

Lancinante attente

Et tout en moi tomb’, tomb’, tomb’,
S’effondre en silence,
Mon être souffre sans un bruit,
J’attends, j’attends mais rien de lui.
J’attends sans trop pouvoir rien faire,
Je me répèt’ d’avoir confiance,
Je l’aim’ sans trop me l’avouer
Le cœur saigné par la distance.
Le corps immobil’ dans l’attente
Des peurs m’astreignent à ne rien faire,
Alors à part attendr’, que faire
À part me torturer la tête ?